L’éducation, un passeport vers la réussite !

L’éducation tient, dans les projets TARA, une place de choix. De fait, elle est une des composantes principales de ce qui nourrit notre espérance de voir peu à peu ces enfants passer de l’ombre à la lumière, de la rue aux bancs de l’université.

Pour ce faire, nous essayons, dans la mesure du possible, de les accueillir le plus tôt possible à TARA afin que leur apprentissage se fasse dès le plus jeune âge et qu’ils ne souffrent pas de trop de lacunes. Ces dernières pouvant parfois se transformer en de véritables freins, si ce ne sont pas des barrières mises en travers du chemin de ces enfants vers l’autonomie et l’épanouissement.

Le premier des points sur lequel nous mettons l’accent est l’apprentissage et la pratique de l’anglais. De fait, plus que dans de nombreux autres pays, l’anglais tient en Inde une place particulière, dans la mesure où il est une condition sine qua none pour sortir de la misère et entreprendre un projet. Dans un pays encore très imprégné de culture britannique, l’anglais est sans aucun doute l’un des facteurs d’ascension sociale les plus forts, si ce n’est le plus fort. Pour cette raison, les enfants de TARA apprennent l’anglais dès le plus jeune âge, à leur arrivée à l’école, à partir de 3 ans. De plus le cadre de TARA les pousse à parler anglais avec les employés de TARA, dans la mesure du possible, que ce soit avec les nannies ou avec les managers des maisons. Ce bagage linguistique leurs permet de pouvoir postuler dans des écoles de qualité de Delhi et leurs ouvrira, sans aucun doute, de nombreuses portes à l’âge adulte.

De manière plus générale, TARA tente, avec un certain succès, de répondre, à son échelle, à l’immense défi que représentent les inégalités en termes d’éducation en Inde. Selon le FICSUM, « à l’heure actuelle, un tiers de la population active n’a jamais fréquenté l’école et la majorité des Indiens n’a pas complété le cycle primaire ». Bien qu’étant confronté à une croissance de sa population hors-norme, les démographes tablent sur 1,5 milliard d’habitants en 2030, l’Inde fait face à un problème encore plus profond, celui des inégalités sociales, de caste et de genre. Afin d’éradiquer ces inégalités, à TARA nous insistons sur l’égalité entre les sexes et entre les individus de manière plus générale, quelle que soient leurs origines sociales. Il n’y a à TARA ni Dalit, ni Brahman. On y trouve seulement des enfants heureux de vivre en communauté, dans une ambiance familiale et soucieux d’apprendre pour leur plus grande réussite.

Afin d’évaluer de manière précise la progression des enfants, TARA s’est employée à mesurer son impact à travers des études fondées sur des critères bien précis que vous pouvez retrouver ici. Il en résulte que, concernant la moyenne générale et l’anglais, sur l’ensemble des enfants à TARA, nous avons enregistré des notes supérieures à 60% correspondant à un niveau « Bien ou Très bien ». Seules deux filles présentent des résultats insuffisants et sont suivies par des professeurs particuliers. Afin de pouvoir garantir aux élèves une place dans une école de qualité à Delhi, la stratégie de TARA repose en grande partie sur le système de quotas mis en place par le gouvernement, permettant aux enfants défavorisés d’accéder à ces écoles de manière gratuite.

Comme cela a été mentionné en préambule de cet article, nous essayons, dans la mesure du possible, d’accueillir ces enfants dès le plus jeune âge afin qu’ils puissent suivre leur cursus scolaire de manière équilibrée. C’est ainsi qu’à la dernière rentrée, nous avons eu le plaisir de voir aller à l’école pour la première fois 4 petits Tots : Kanchan, Shadab, Arbaaz et Shubha.

Ils ont, selon leurs caractères respectifs, connu des débuts plus ou moins faciles et joyeux. Kanchan et Arbaaz, 3 ans et demi et d’un naturel très social et ouvert, se sont sentis comme des poissons dans l’eau dès le premier jour à la garderie ! L’un comme l’autre maitrise parfaitement les bases que sont les couleurs, les formes ou encore les animaux. Ce qu’aime par-dessus tout la très volubile Kanchan, lorsqu’elle va à l’école, c’est revêtir son bel uniforme. Elle en est si fière ! De nature plus timide, les débuts de Shadab furent moins joyeux. Les premiers jours, il était si paniqué qu’il ne pouvait s’arrêter de pleurer, jusqu’à ce que l’adorable Kanchan, pourtant bien plus jeune, le prenne sous son aile et le console.

L’arrivée à l’école est donc, même dès le plus jeune âge, un véritable révélateur du caractère de chacun. Le bien-être de l’enfant étant notre priorité, nous apportons, dans la mesure du possible, une réponse personnalisée à leurs besoins. Ce fut le cas pour Shubha, 5 ans, par exemple, qui, en arrivant à TARA, ne parlait que le Bengali. Il a donc fallu lui apprendre les notions les plus élémentaires de l’hindi et de l’anglais afin qu’il puisse aller par la suite à l’école. Plutôt timide de caractère, il a réussi à se dépasser pour rattraper son retard et est désormais dans l’équivalent de la grande section ! Ganesha, 3 ans, suit les cours Montessori à la maison. Il sera bientôt scolarisé et accompagnera ses camarades à l'école.

Des Tots, qui commencent tout juste leur cursus scolaire, aux Big Birds (les anciens de TARA) qui sont désormais à l’Université, nous n’avons souhaité suivre qu’une seule et même logique : une éducation de qualité pour tous nos enfants, tout en travaillant à leur épanouissement et à leur équilibre psychologique, social et affectif. Leur motivation à bien travailler à l’école en est, pour beaucoup d’entre eux, décuplée, car ils savent mieux que quiconque la chance que représente TARA dans leur vie.

Cette chance, c’est cette espérance dont chaque personne étant passée, ne serait-ce qu’une heure, à TARA peut témoigner. Nous souhaitons, à ce titre, remercier vivement tous nos partenaires pour leur soutien et plus spécialement ici ceux qui nous aident à financer nos dépenses concernant l’éducation : nos parrains et marraines individuels et les entreprises et fondations, Accenture, Air France, Bolloré, Eurovent, Géodis, HRA Pharma, Lara Reiki, Logiback, Maçons Parisiens, Main tendue, Moët Hennessy, Saint Gobain India, Sonalika, Wavestone et tous nos parrains et marraines individuels.

Publié le 17.12.2018